Pour faire suite au café du 07/06/16 : "Sommes-nous trop sur Terre ?

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Sommes-nous trop sur Terre ?



Et voici une contribution de JP. Testa sur ce thème :


• Sommes trop nombreux ou trop inégaux ?
Les deux, trop nombreux car l’impact de l’accroissement de la population,  mais surtout l’accroissement de la consommation, sur la nature est  catastrophique, gaz à effet de serre bien sur, mais pollutions en tout genre à effet immédiat ( plastiques, nicotinoides, …) ou à long terme (déchets radioactifs) enfin sans oublier la 6ème grande instinction des espèces commencée au XIX siècle dont l’homme est l’unique artisan.

• La vie est-elle sacrée ?
Oui, on peut répondre sans hésitation, à la condition que toute vie soit sacrée, celle des hommes bien sur mais aussi celle de tous les êtres vivant qui participent à l’équilibre de notre biosphère, ceci dit, l’ordre naturel, autorise la lutte pour la vie contre d’autres espèces, que ce soit par nécessité pour les espèces carnivores ou la lutte contre la maladie. Peut-être sans tomber dans un excès mystique propre à la notion de sacré, faudrait-il se contenter de respecter la vie.

• Faut-il prolonger la vie indéfiniment ?
Le principe même de la vie, des animaux ou végétaux les plus impressionnants jusqu’au plus petit insecte, n’est-il pas qu’elle a un début et une fin ? Avec les progrès continu de la science, les populations des sociétés occidentales ont considérablement augmenté leur espérance de vie, mais devra-t-on en arriver à se poser la vraie question : quand et comment arrêter la vie ?

• L’espèce humaine est-elle nuisible ?
Oui, pour elle-même, « l’homme est un loup pour l’homme » et pour toutes les espèces vivantes par les prédations qu’il exerce sur la nature et l’environnement.

• N’avons-nous pas une responsabilité vis-à-vis des générations futures ?
C’est le principe même de l’écologie, nous ne sommes pas propriétaires de la planète, nous avons le devoir de la transmettre en bon état à nos enfants. Ce principe à longtemps été appliqué par les civilisations dites « primitives », dans lesquelles l’homme n’est pas propriétaire de la terre, il peut en disposer selon certaines conditions. La société moderne occidentale est devenue le modèle mondial, si on peut se féliciter des nombreux progrès qu’elle apporte individuellement, le principe de propriété qu’elle a généralisé, de l’individu à la multinationale, repose encore sur le droit romain de la propriété qui est composé de trois droits élémentaires,  l’USUS, le FRUCTUS et l’ABUSUS, ce dernier droit est terrible car il permet toute destruction à grande échelle, de l’exploitation forestière débridée, des carrières immenses qui défigurent la planète,  des exploitations hyper-polluantes ou dangereuses, gaz de schistes, forages profonds  et forages sur la banquise, ect.

JP Testa
Cadenet le 8/06/2016